Эпоха наполеоновских войн
Первая Империя : Униформа
First Empire : Uniforms

РЕЙНСКАЯ КОНФЕДЕРАЦИЯ

Франкфурт


Notice sur les uniformes des troupes de Francfort (1807-1814)

Униформа / Uniforms illustrations

par / by Frédéric Pouvesle

Au moment de l'établissement de la Confédération du Rhin, les trouppes de Francfort portaient des uniformes qui rappelaient encore ceux des anciennes "troupes des cercles".

L'infanterie comprenait des grenadiers, des fusiliers et des chasseurs. Les grenadiers et les fusiliers avaient la culotte et l'habit blancs, et ne se différenciaient que par la coiffure, qui consistait en un bonnet à poil pour les grenadiers, tandis que les fusiliers conservaient l'antique chapeau à deux cornes, placé en bataille et décoré d'une cocarde noire. La culotte était prise dans des guêtres noires montant jusqu'au-dessous du genou. L'habit, de coupe autrichienne et sans revers, avait le col, les parements et les retroussis rouges, les boutons blancs et des pattes d'épaules rouges. La buffleterie, croisée sur la poitrine, était blanche. Knötel, dans ses "Uniformenkunde", nous montre un officier de fusiliers de Francfort en 1807, portant un habit gris, à distinction rouges, avec des épaulettes d'argent, un haut plumet blanc et l'épée supportée par un baudrier blanc passé sur l'épaule droite (2° volume, pl. n°39).

Les chasseurs avaient, à cette même époque, une tenue toute différente : nous les voyons vêtus d'un surtout vert, analogue, dans sa coupe, à l'habit de nos chasseurs à cheval, avec col, revers, parements et pattes de parements également verts, et passepoilés de rouge ; boutons blancs ; gilet jaune-serin ; culotte verte, prise dans des demi-guêtres bordées de rouge et ornées, sur le devant, d'un gland de la même couleur. Buffleteries noires croisées sur la poitrine ; dragonne et gland de dragonne de couleur verte ; enfin, shako de drap vert, à bourdaloue noir, décoré d'un haut plumet noir surmontant la cocarde blanche et rouge, et décoré d'un cordon mi-partie rouge et blanc.

Weiland, dans la première édition de son ouvrage si documentaire sur "Les Troupes de la Confédération du Rhin", donne aux chasseurs de Francfort, en 1807, des parements en pointe de couleur rouge, ainsi que des revers et un col rouge.

Ces uniformes, emportés en Espagne par le bataillon du Prince-Primat, subirent peu à peu de nombreuses transformation : les difficultés des ravitaillements, l'épuisement des magasins, enfin les nécessités de la guerre, donnèrent bientôt un aspect tout différent aux troupe de Francfort. Après la bataille de Médellin (28 mars 1809), les Francfortois se confectionnèrent des culotes avec les manteaux de drap brun pris aux morts espagnols ; le drap bleu qu'on réquisitionna à cette époque servit à faire des habits neufs, des culottes, des pantalons... de sorte que les vieux habits blancs disparurent à jamais et que le bataillon fut peu à peu tout de bleu habillé. L'influence française se fit aussi sentir d'une façon sensible : les insignes des grades étaient les mêmes que dans l'armée impériale ; les grenadiers prirent les épaulettes, le plumet et le cordon du shako rouges, les voltigeurs (qui avaient remplacé les chasseurs) et les fusiliers, munis aussi du shako français, avaient, les premiers, le plumet, le cordon de shako et les épaulettes de couleur verte avec une tournante jaune aux épaulettes ; les fusiliers, avec le cordon blanc au shako, conservèrent la simple patte d'épaule en drap bleu du fond de l'habit, avec passepoil rouge.

L'habit bleu à col bleu, était relevé, chez les grenadiers et les fusiliers, par des revers et des parements rouges, en pointe, et passepoilés de blanc. Les boutons restaient blancs, comme la buffleterie ; et le shako, outre la cocarde rouge et blanche, portait une plaque en métal blanc, en forme de demi-lune, décorée de la "Roue" des Armes de Mayence. La compagnie de voltigeurs se distinguait des autres par des revers et des parements verts ; ces parties distinctives, ainsi que le col bleu foncé, étaient bordées d'un passepoil rouge ; le gilet restait jaune, comme celui que portaient précédemment les chasseurs.

Une estampe de l'époque, faisant partie de la précieuse collection publiée chez Herzberg, à Augsburg (K. K. priv. Kunsthandlung), nous montre un hussard de Francfort, en uniforme bleu garni de tresses jaunes, fumant tranquillement sa pipe au milieu d'un groupe de fantassins de sa nation, dont l'un, à genoux, boucle son sac devant un officier. Cette estampe est d'autant plus intéressante qu'elle donne à notre connaissance, la seule représentation publiée de la tenue des hussards du Grand-Duché ; nous ne trouvons pas, en effet, de hussards de Francfort dans les feuilles de Weiland, pas plus que dans les stupéfiants dessins de l'Album du "Bourgeois de Hamburg".

Une Garde Bourgeoise, d'une force de 90 cavaliers, existait à Francfort depuis l'an 1692 : ce corps, organisé en trois compagnies, commandées chacune par un capitaine, un lieutenant et un cornette, subsista jusqu'en 1813. Il avait l'habit bleu, à col et parements noirs et à larges brandebourgs sur les revers ; ces brandebourgs, blancs pour les simples cavaliers, étaient d'or pour les officiers ; gilet cramoisi, galonné à la couleur des brandebourgs, comme le col, les parements, les poches et le chapeau ; giberne et banderolle de giberne en cuir cramoisi ; culotte blanche, bottes fortes ; shabraque bleue bordée de blanc pour les cavaliers, et cramoisie galonnée d'or pour les officiers.

Uniquement destinée à un service d'honneur et d'escorte, cette milice à cheval termina assez piètrement son existence. Participant à une prise d'armes en l'honneur de l'Empereur d'Autriche et du Grand-Duc Constantin de Prusse, elle ne put arriver, malgré les évolutions et les manoeuvres les plus incohérentes, à se placer à la tête du cortège... Le grand-duc, à qui le but de ces mouvements désordonnés échappait, s'écria : "Francfurt..., Furt !... Furt !...". Jeu de mots dont la Garde Bourgeoise à cheval ne se releva pas.

Les troupes de Francfort, après l'adhésion du Grand-Duché à la cause des Alliés, conservèrent l'uniforme bleu adopté en Espagne, et le portèrent, dans les rangs de nos ennemis, avec quelques légères modifications de détails : les revers disparurent; le col devint rouge pour les grenadiers et les fusiliers, avec passepoils blancs, et cordon blanc au shako ; pompon blanc et plumet rouge. Les tirailleurs (successeurs des célèbres voltigeurs) prirent le col, les parements et les pattes d'épaules vertes, à passepoil rouge, et le cordon de shako ainsi que le pompon de couleur verte. Les buffleteries demeurèrent noires pour les seuls tirailleurs dont la coiffure porta un cor de chasse en métal jaune, tandis que les grenadiers et les fusiliers conservèrent la plaque de demi-lune, mais de couleur jaune. Les boutons restèrent blancs.

Comme dans tout le reste de l'Allemagne, des corps de volontaires furent aussi levés dans le Grand-Duché pour participer à la guerre contre la France en 1813 et 1814.

Un détachement de "Chasseurs à cheval volontaires" reçut la tenue suivante : habit vert à col et parements noirs, avec deux rangées de boutons jaunes ; passepoils et retroussis amaranthe ; contre-épaulettes à corps vert et à demi-lunes en métal jaune ; pantalon gris de fer à la "charivari", fermé sur les côtés par des boutons de cuivre ; shako noir décoré d'un cordon et d'un plumet verts ; pompon rouge et garniture de cuivre ; shabraque verte à bordure noire, passepoilée de rouge ; portemanteau vert.

Les "Chasseurs à pied volontaires" de Francfort eurent un uniforme entièrement vert, avec col et parements noirs, passepoilés de rouge et décorés de boutonnières également rouges ; culotte verte, passepoilée de rouge, avec poches ornées d'un noeud hongrois en galon rouge ; demi-bottes ; shako noir à pompon rouge et plumet blanc, avec cordon vert. Fourniment noir, boutons jaunes.

Униформа франкфуртского контингента
Uniforms illustration : Francfort troops
par Frédéric Pouvesle.

Uniforms

3-й полк Рейнской конфедерации (Франкфурт-на-Майне)


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