Эпоха наполеоновских войн
Первая империя : Армии
First Empire : The Armies

 

ФРАНЦИЯ


 COMPOSITION DE L’ARMEE AU DEBUT DE 1805

 L’INFANTERIE

 LA CAVALERIE

 ARTILLERIE ET SERVICES

 EVOLUTION DE L’INFANTERIE

 ORGANISATION EN 1805

Au début de 1805, le bataillon comprend 1 compagnie de grenadiers et 8 de fusiliers. A la fin de l’année, l’une des compagnie de fusiliers est convertie en compagnie de voltigeurs. Le régiment comprend 2 bataillons de guerre et 1 bataillon de dépôt (conscrits à l’instruction), ce dernier ne comprenant que ses compagnies de fusiliers? La compagnie est en théorie à l’effectif de 123 hommes ; dans la réalité, elle en compte rarement plus de 80.

Dans l’infanterie légère, l’organisation est rigoureusement la même ; simplement on dit « carabinier » au lieu de « grenadier » et « chasseur » le plus souvent au lieu de « fusilier ».

En dehors des régiments « normaux » d’infanterie de ligne ou d’infanterie légère, l’armée de 1805 compte un certain nombre de corps particuliers, en général d’origine étrangère :

- 4 régiments suisses à 4 bataillons, chacun de 10 compagnies (environ 80 hommes par compagnie), - la Légion Irlandaise, à 2 bataillons, - le régiment étranger de la Tour d’Auvergne, à 2 bataillons, - la Légion Hanovrienne, à 2 bataillons, constituée à l’origine lors de l’invasion du Hanovre par l’armée française en 1803 - cette troupe servira plus tard en Espagne dans le VI° Corps, - la Légion du Midi, régiment de ligne à 2 bataillons d’origine piémontaise, qui servira aussi en Espagne dans le VI° Corps, - les tirailleurs du Pô, également piémontais, régiment d’infanterie légère à 2 bataillons, généralement associé au bataillon léger des Tirailleurs Corses - ces deux corps s’illustreront en 1809 à EBERSBERG, dans le IV° Corps de l’armée d’Allemagne sous MASSENA.

En 1805, et en dehors même de la Garde, l’Empereur dispose d’une troupe de choc, la division des « Grenadiers réunis » d’Arras, commandée par le futur Maréchal OUDINOT. Composée uniquement de compagnies de grenadiers (ou de carabiniers) séparées de leur bataillon d’origine, cette division comprend 2 brigades, chacune à 2 régiments de 2 bataillons. Chaque bataillon est à 8 compagnies d’un peu plus de 80 hommes chacune.

Enfin, une certaine crise de la remonte donne l’idée à NAPOLEON d’utiliser pour le service à pied, un certain nombre de dragons. Une division est formée sur le Rhin en août 1805 : chacun des 24 régiments du corps des dragons (dont BARAGUEY D’HILLIERS est le Colonel Général) donne 1 escadron. Ils sont formés en 4 régiments de 2 bataillons, à raison de 3 escadrons par bataillon (300 hommes par escadron, soit environ 7 200 hommes en tout pour 1 division). Cette formation sera d’ailleurs particulièrement provisoire : ULM, puis la conquête des Etats héréditaires de la Maison d’Autriche fourniront des chevaux pour ces cavaliers qui, dûment remontés, rejoindront leurs corps d’origine pour y servir ... à cheval.

Finissons-en tout de suite, d’ailleurs, avec les dragons en service à pied : une résurgence se manifestera en septembre 1806, pendant la campagne de Prusse. 2 régiments à 2 bataillons seront rattachés à la Garde ; ils sont issus de divers régiments en campagne en Allemagne. La débâcle de la monarchie prussienne leur permettra d’être très vite remontés avec d’excellents chevaux prussiens ou saxons, voire hessois.

En résumé, en décembre 1806, alors que la campagne de Prusse s’achève, et à l’orée de la campagne de Pologne, l’infanterie française en Allemagne représente 61 régiments : 18 sont à 3 bataillons de guerre, les autres à 2 bataillons.

 LA REFORME DE 1808

Un décret impérial du 18 février 1808 vient modifier profondément l’organisation de l’infanterie. Le bataillon est dès lors, formé de 4 compagnies de fusiliers (ou de chasseurs dans l’infanterie légère), 1 de grenadiers (ou de carabiniers) et 1 de voltigeurs. Le régiment est théoriquement formé, en conséquence, de 4 bataillons de guerre et 1 de dépôt (compagnies de fusiliers seulement) ; dans les faits, il y aura rarement avant 1812, plus de 3 bataillons de guerre. Dans tous les cas, la compagnie d’infanterie arrivera à 140 hommes sur le papier, soit un peu plus de 120 sur le terrain, dont 121 soldats, le restant de l’effectif étant fourni par les officiers (3), les sous-officiers et les caporaux et les 2 tambours. Ceci représente un régiment de 3 9710 hommes dont 108 officiers.

Aux régiments français et aux troupes étrangères déjà répertoriées s’ajoute maintenant la Légion de la Vistule, formée début 1807 en Westphalie à partir des restes de la Légion italique de DOMBROWSKI : ce sont 3 régiments d’infanterie à 3 bataillons, sur le modèle français, auxquels s’ajoute un régiment de lanciers. Ce corps, à recrutement bien entendu polonais, sera envoyé en Espagne dès 1808.

 FORMATIONS EN ESPAGNE

C’est précisément en Espagne que vont apparaître à partir de 1808 de nouveaux régiments. En effet l’aventure espagnole commencera d’une part avec le « 1° Corps d’Observation de la Gironde », qui sous JUNOT entrera au Portugal pour se faire battre à VIMEIRO par le futur duc de WELLINGTON, et qui se compose de « vieux » régiments aux cadres cependant remplis de conscrits, mais aussi d’autre part, de deux autres Corps de formation moins classique.

Le premier, le « 2° Corps d’Observation de la Gironde », connaîtra une triste fin sous DUPONT à BAILEN. Il était formé pour l’essentiel à partir des « Légions de réserve », créées au début de 1807. Ces légions, au nombre de 5, avaient chacune 6 bataillons de 8 compagnies (chacune de 160 hommes en théorie, plutôt 120 en pratique). Le Corps de DUPONT comprenait 10 bataillons issus de ces Légions, augmentés de 2 bataillons de la Garde Municipale de Paris, de 5 bataillons d’infanterie légère et de 4 bataillons suisses. Le second, dit « Corps d’Observation des Côtes de l’Océan », fut formé initialement pour assurer les communications de JUNOT et de DUPONT avec la France (fin 1807 - début 1808). Il était créé à partir de la « Division provisoire de Réserve » composée de compagnies issues des bataillons de dépôt de divers régiments en occupation en Allemagne. En juillet 1808, ces troupes furent définitivement détachées de leur régiment d’origine et formèrent de nouveaux régiments de ligne numérotés de 113 à 120. Puis en 1809, les débris des Légions de Réserve servirent à la constitution des Régiments de ligne n°121 et 122.

Notons enfin la création, toujours en Espagne, en août 1808, de 34 compagnies de « chasseurs de montagne » destinées à garder les communications et à opérer sur les arrières de l’ennemi. Ces compagnies seront constituées en 1811 en 3 régiments, qui seront eux-mêmes début 1814 dissous et incorporés dans l’infanterie légère.

 FORMATIONS DE 1810 - 1811

Lors de l’annexion du Royaume de HOLLANDE à la France, en 1810, les 6 régiments d’infanterie de ligne hollandaise formeront les régiments français de ligne n°123, 124 et 125 pendant que les 2 régiments légers formeront le 33° léger français. Ces unités seront marquées par la malchance, puisque le 124° sera incorporé en 1814 au 25° de ligne, le 125° sera purement et simplement dissous en 1813, et le 123°, de son côté ne survivra qu’en se voyant incorporé en 1813 au 126° de ligne, formé lui aussi en 1810 et marqué par la même malchance.

En 1811, l’annexion à la France de la côte Nord-Ouest de l’Allemagne se traduisit elle aussi par la création de nouveaux régiments d’infanterie de ligne : 127°? 128° (dissous en 1814), le 129° (incorporé en 1813 aux 127° et 128°). Par parenthèse, ces destinées erratiques montrent bien quel était le taux de désertion que l’on pouvait attendre en général de ces unités « françaises malgré elles » ...

Enfin, pour l’invasion de la Russie en 1812, les 4 régiment pénaux français reçurent des numéros dans l’infanterie de ligne : 130°, 131° (Rgt de Walcheren), 132° (Isle de Ré), 133° (Méditerranée).

En définitive, cette invasion concernera :

Les régiments français stationnés en Allemagne (1° Corps de DAVOUT) sont à 5 bataillons de guerre, les autres en général à 4 ou même 3 bataillons.

 LA REORGANISATION DE 1813

Après la désastreuse retraite de MOSCOU, l’Armée devrait être réorganisée complètement à partir des survivants, de troupes tirées d’Espagne et aussi, pour l’essentiel même, de conscrits. Ceux-ci vinrent remplir les rangs, encadrés par des vieux routiers des campagnes précédentes, mais ils servirent aussi à former de nouvelles unités.

En particulier les cohortes de la Garde Nationale furent, au début de 1813, organisées en 88 bataillons qui formèrent 22 régiments d’infanterie de ligne numérotés de 135 à 156 (le 134° ayant formé à partir de la Garde de Paris). 3 de ces régiments (146°, 147°, 148°) seront dissous dès la fin de l’année. Toutes ces troupes furent organisées de la manière classique, en régiments à 4 bataillons en principe, le bataillon à 6 compagnies (1 de grenadiers, 4 de fusiliers, 1 de voltigeurs). Il faut cependant noter que l’effectif réel des compagnies dépassait rarement les 80 hommes.

A noter enfin, en janvier 1813, la formation de 4 régiments dits « de marine » et composés d’artilleurs de marine tirés des ports de la côte et reconvertis en fantassins - en remarquables fantassins d’ailleurs, comme ils le montrèrent dans le corps de MARMONT, à LUTZEN et à LEIPZIG en particulier. Ils étaient organisés en 4 régiments, chacun à 4 bataillons de 4 compagnies (160 hommes par compagnie) suivant un système plus proche de celui de la Jeune Garde que de celui de la Ligne.

Cette armée réorganisée tant bien que mal, combattit en Allemagne en 1813 d’abord, puis en France en 1814 jusqu’à la première abdication de l’Empereur.

 LES CENT-JOURS

Dès son retour de l’Ile d’Elbe, NAPOLEON entreprit bien entendu de manière prioritaire de remettre l’armée sur un pied respectable. Au moment de WATERLOO sa tâche était loin d’être achevée : l’infanterie comptait 90 régiments de ligne, 15 régiments légers et 4 régiments suisses. Les régiments étaient en général à 2 bataillons, rarement à 3 ; les bataillons comptaient les 6 compagnies désormais classiques, mais celles-ci dépassaient rarement 80 hommes.

Les projets ultérieurs, qui ne purent être réalisés faute de temps, auraient amené 20 régiments de marine (suivant le même principe qu’en 1813) et 200 bataillons de gardes nationaux, ceux-ci avec une organisation très particulière : pour chaque bataillon, étaient prévues 2 compagnies de grenadiers et 2 de voltigeurs, toutes à 120 hommes et pas de compagnies de fusiliers.

 EVOLUTION DE LA CAVALERIE

 ORGANISATION EN 1805

Au début de 1805, la cavalerie française comprend :

Tous sont normalement numérotés dans l’ordre, à l’exception des chasseurs à cheval qui sont numérotés de 1 à 26, les 17° et 18° régiments n’existant pas.

En principe, tous les régiments sont à 4 escadrons, avec en outre 1 escadron de dépôt servant à recruter les escadrons de guerre et à former les nouveaux cavaliers. La force théorique de l’escadron est de 200 hommes, mais dans la réalité le chiffre de 160 environ est plus raisonnable ; d’ailleurs, en campagne, la nature même des tâches qui leur sont assignées fait « fondre » plus vite les régiments de cavalerie légère que les régiments de cavalerie de ligne ou lourde, généralement réservés pour le champ de bataille plutôt que pour les reconnaissances épuisantes pour les hommes et les chevaux.

Les escadrons comprennent 2 compagnies d’égale force ; la 1° compagnie du 1° escadron est dite « compagnie d’élite » du régiment et possède quelques distinctions au niveau du costume (coiffure, épaulettes, etc...) dans les régiments de dragons, de hussards et de chasseurs à cheval. Les régiments de carabiniers et de cuirassiers n’ont pas de compagnie d’élite, car ils sont entièrement composés de troupes d’élite.

 LES NOUVELLES FORMATIONS 1808 - 1812

Ce sont tout d’abord 2 nouveaux régiments de chasseurs à cheval qui sont créés en mai 1808 : le 27°, à partir des chevau-légers belges d’Arenberg, et le 28°, à partir du régiment des dragons toscans.

A la fin de l’année, c’est le 13° cuirassiers qui est formé en Espagne, sur la côte Est. Il est issu du 1° régiment provisoire de grosse cavalerie, formé fin 1807, en vue de l’entrée en Espagne avec des détachements des 1° et 2° carabiniers, des 1°, 2° et 3° cuirassiers, et renforcé des débris du 2° provisoire de grosse cavalerie (éléments des 5°, 9°, 10°, 11° et 12° cuirrassiers) échappés au désastre de BAILEN.

En 1810, au moment de l’annexion de la HOLLANDE à la France, deux régiments hollandais de cavalerie venaient de prendre leur rang : le 2° cuirassiers (renforcé d’éléments du 1°) devenait le 14° cuirassiers français, et le 2° hussard devenait le 11° hussards français. En outre, à la fin de la même année, le 29° chasseurs à cheval était formé en Catalogne à partir du 3° régiment provisoire de cavalerie légère (liu même formé en Espagne en 1808 à partir d’éléments issus des escadrons de dépôt de divers régiments de hussards et de chasseurs.

Au début de 1811, est organisé à HAMBOURG un 30° régiment de chasseurs à cheval. Ce corps est armé de la lance, et cette originalité lui vaudra une brève existence. En effet, c’est en juin 1811 qu’interviendra une innovation importante, sous l’influence de l’Empereur séduit par l’efficacité des Cosaques et des lanciers polonais : la création des régiments de chevau-légers lanciers de ligne. Neuf régiments seront créés en même temps :

Les 9 régiments sont constitués à 4 escadrons de guerre et 1 escadron de dépôt, 250 hommes par escadron en théorie (entre 160 et 200 en réalité). Il y a, là aussi, une compagnie d’élite dans le 1° escadron de chaque régiment.

Enfin, à la fin de l’année 1811, c’est le 31° de chasseurs à cheval qui sera constitué en Espagne à partir des 2° et 3° provisoires de cavalerie légère, constitués en même temps et dans les mêmes circonstances que le 3° évoqué plus haut.

A la campagne de RUSSIE participeront finalement :

 DE 1813 A 1814

Si l’infanterie avait énormément souffert en Russie, la cavalerie, de son côté, était pratiquement anéantie. Leurs chevaux morts, les cavaliers morts aussi pendant la retraite du fait de leur peu d’habitude de la marche dans de telles conditions, étaient longs à remplacer. Pendant les premières batailles de la campagne de Saxe, à LUTZEN et à BAUTZEN, l’insuffisance de la cavalerie (d’autant plus patente que la cavalerie russe et prussienne représentait dans l’armée ennemie une proportion inconnue jusque là) empêcha de recueillir dans la poursuite les fruits de la victoire obtenue sur le terrain. Les régiments reconstitués (souvent à 3 escadrons seulement) ne retrouveront une certaine force que dans la seconde partie de la campagne de 1813, à DRESDE et à LEIPZIG ; encore les escadrons ne comprenaient-ils bien souvent que 1120 à 160 hommes.

Pendant ce temps, deux nouveaux régiments de hussards seulement : le 12° issu du 9° bis formé en Espagne en 1812 avec trois escadrons du 9°, et le 13°, issu de hussards (de recrutement français) de la Garde de Jérôme Napoléon, Roi de Westphalie par la grâce de son terrible frère et chassé de son royaume par les avant-gardes prussiennes et russes.

En 1814, les restes de la cavalerie, augmentés des dernières troupes tirées d’Espagne (vieux dragons en particulier) écriront avec leurs escadrons exsangues quelques-unes des plus belles pages de l’histoire de la campagne de France.

 LES CENT-JOURS

Dans la remise sur pied de l’armée, l’Empereur avait rebâti avant WATERLOO 57 régiments de cavalerie, c’est à dire par arme (certains numéros étant vacants) :

 EVOLUTION DE L’ARTILLERIE ET DES SERVICES

 ORGANISATION EN 1805

Au début de l’année, l’artillerie de l’armée comprend :

Quant au Génie, il est composé à la même date de :

Les régiments d’artillerie à pied se composent à cette époque de 22 compagnies (ou batteries), chacune d’elles d’une centaine de canonniers. Les batteries se composent en général de 6 canons de 8 livres et de 2 obusiers de 10 livres, à l’exception des batteries dites « de réserve » qui sont armées de canons de 12 livres. Les régiments d’artillerie à cheval comptent 6 compagnies ou batteries, servant en général 6 canons de 4 livres (exceptionnellement 4 canons de 4 livres et 2 obusiers de 10 livres).

Le train d’artillerie, créé en 1800 (les charrois civils ayant été à cette date, considérés comme insuffisants par le Premier Consul), comprend pour chaque bataillon 4 compagnies de guerre et 1 de dépôt. Chaque compagnie est à 80 hommes. En temps de guerre, les bataillons sont dédoublés, chacun d’entre eux donnant naissance à un bataillon « bis ».

 EVOLUTION JUSQU’A 1812

C’est le train d’artillerie qui sera augmenté le premier, recevant un 11° bataillon fin 1805, puis un 12° et un 13° en 1808. En 1806, sera créé le train du génie, qui sera porté en 1811 à 1 bataillon de 6 compagnies.

En 1809, ce sont les régiments d’artillerie à cheval qui recevront une compagnie de dépôt chargée d’assurer la remonte et l’instruction.

Lors de l’annexion de la Hollande à la France en 1810, l’incorporation de l’artillerie hollandaise amène la création d’un 9° régiment à pied et d’un 7° régiment à cheval, ce dernier à 2 compagnies. Ce dernier régiment ne s’avèrera pas viable et en 1811, les 2 compagnies seront incorporées aux 1° et 4° d’artillerie à cheval. Un 14° bataillon du train d’artillerie sera également créé à partir de troupes hollandaises.

Lors de l’invasion de la Russie en 1812, tous les régiments d’artillerie auront des compagnies dans les forces mises en oeuvre pour la campagne. Le génie, de son côté, aura 8 bataillons de sapeurs dont 3 étrangers et 2 bataillons de mineurs.

 REORGANISATION A PARTIR DE 1813

L’armée de conscrits dont il disposait en 1813 conduisit l’Empereur à augmenter le plus possible la puissance de son artillerie. L’effectif des régiments d’artillerie à pied fut porté à 8 compagnies, et les 3 premiers régiments d’artillerie à cheval reçurent en août 1813, une 7° compagnie de guerre. Ces nouvelles formations subsistaient encore en théorie en 1815, alors que le génie avait été réorganisé en 3 régiments de sapeurs-mineurs.

Nous avons laissé jusqu’à présent de côté le Train des Equipages, qui sera lui aussi « militarisé » en mars 1807, compte tenu de l’insuffisance du transport civil pendant la campagne de Pologne. 8 bataillons en 1808, à 4 compagnies de 80 hommes ; l’effectif passera à 11 bataillons en 1808, 13 en 1810 et 22 en 1812, sans compter 2 bataillons provisoires créés en Espagne en 1809-1810. Au retour de Russie, 9 bataillons pourront être reconstitués et 3 nouveaux leur seront ajoutés dans le courant de 1813.

 LA GARDE A PIED

L’acte de naissance de la Garde : le décret du 18 mai 1804 qui crée la « Garde Impériale » à partir de l’ancienne Garde des Consuls.

La Garde à pied comprend pour l’essentiel les deux grands Corps, Corps des Grenadiers à pied et Corps des Chasseurs à pied, ainsi que les marins de la Garde et des unités parfois provisoires comme les pupilles de la Garde. Chacun des deux grands Corps est en lui-même un ensemble et comprend des unités d’ancienneté différente, de la Vieille Garde à la Jeune en passant par la Moyenne :

Corps des Grenadiers à pied

Corps des Chasseurs à pied

 GRENADIERS A PIED

A la formation, un seul régiment à 2 bataillons de 8 compagnies à 102 hommes chacune (dont 80 simples grenadiers) ; en outre, 1 bataillon de vélites à 5 compagnies de 191 hommes chacune. En 1806, un second régiment est formé. Chaque régiment comprend 2 bataillons de 8 compagnies de 122 hommes. Les vélites constituent un régiment de 2 bataillons, avec la même formation qu’en 1804, les compagnies à 170 hommes.

En 1808, les deux régiments sont amalgamés en un seul. En 1810, lors de l’annexion de la Hollande, le régiment des Grenadiers de la Garde royale hollandaise devient le 2° régiment des grenadiers à pied ; il prendra le n°3 en 1811, lorsque le 2° régiment français est reformé (pratiquement détruit en Russie, le régiment des grenadiers hollandais sera dissous début 1813).

En 1815, il y aura 4 régiments de grenadiers à pied, mais les 3° et 4° seront appelés « Moyenne Garde ».

 CHASSEURS A PIED

Les Chasseurs de développent et se réorganisent d’une manière exactement parallèle à celle des Grenadiers, et toujours aux mêmes dates. Ils recrutent en théorie dans l’infanterie légère alors que les Grenadiers recrutent dans l’infanterie de ligne.

 MARINS DE LA GARDE

Ils complètent la Vieille Garde à pied. Formés dès septembre 1803, il s’agit d’un bataillon à 5 « équipages » de 5 escouades chacun (30 hommes par exemple). Malheureusement, une grande partie des Marins était à BAYLEN, où malgré une très belle conduite, ils seront anéantis. Il ne reste en 1809 qu’un seul équipage.

En septembre 1810, le Corps des Marins de la Garde est réformé, à l’effectif de 1 140 hommes environ, répartis en 6, puis en 8 équipages. Mais les effectifs ne seront pas régulièrement renouvelés puisqu’en 1813, on ne trouve plus au corps que 350 Marins.

Dans la nouvelle Garde de 1815, on trouvera pour le principe un équipage de Marins, à 150 hommes.

 FUSILIERS DE LA GARDE

En octobre 1806, sont formés les Fusiliers-chasseurs, en 2 bataillons de 4 compagnies (150 hommes chacune). Le 1° bataillon est formé à partir des seconds bataillons des régiments de vélites, le 2° bataillon avec des conscrits.

En 1811, chaque bataillon reçoit une 5° compagnie (connue sous le nom de compagnie des fusilliers-sergents), et une 6° en décembre 1813 - à ce moment, les compagnies ne sont plus que de 120 hommes. Les 2 régiments de Fusiliers, qui forment la Moyenne Garde à pied (avec les Grenadiers Hollandais) seront dissous en 1814 et non réformés, du moins sous ce nom, en 1815.

 JEUNE GARDE

En janvier 1809, l’Empereur, qui est en Espagne mais sent monter déjà une menace autrichienne, ordonne la formation d’un régiment de Tirailleurs-grenadiers et d’un régiment de Tirailleurs-chasseurs, à partir de conscrits ; chaque régiment compte 2 bataillons de 4 compagnies à 160 hommes chacune. Fin avril, un second régiment de chaque type vient s’ajouter au premier. Entre temps, en mars 1809, 2 régiments de Conscrits-grenadiers et 2 régiments de Conscrits-chasseurs avaient mis sur pied, avec une organisation semblable à celle des tirailleurs.

En janvier 1810, une sorte d’homogénéisation est faite : les 1° et 2° régiments de tirailleurs, les 1° et 2° régiments de voltigeurs sont créés, respectivement à partir des régiments correspondants de Tirailleurs-grenadiers et de Tirailleurs-chasseurs. En février 1811, ce sont les régiments de Conscrits-grenadiers et Conscrits-chasseurs qui prennent respectivement les n°3 et 4 des tirailleurs et des voltigeurs ; puis les 5° et 6° régiments sont créés, toujours parallèlement, respectivement en mai et en août 1811. Au début de 1813, c’est l’inflation : on arrive à 16 régiments de tirailleurs et autant de voltigeurs, et au début de 1814, ce sont les régiments 17 et 19 qui sont créés

En 1815, la Jeune Garde reconstituée ne comprendra plus que 4 régiments de tirailleurs et 4 de voltigeurs.

 AUTRES CORPS

Il nous reste enfin à examiner quelques corps divers complétant l’infanterie de Garde :

 LA GARDE A CHEVAL

 DES ORIGINES A 1812

A l’origine de la Garde, 2 corps seulement :

A ces 2 régiments il convient d’ajouter 2 escadrons de Gendarmes d’élite.

L’organisation est semblable à celle de la cavalerie de la ligne, à ceci près que les escadrons sont beaucoup plus souvent à leur effectif théorique de 200 hommes (alors que, rappelons-le, 160 hommes représentent pour la ligne une moyenne bien plus raisonnable). Outre les escadrons de base, 4 compagnies de vélites (100 hommes par compagnie) sont rattachée à chaque régiment.

En 1806, sont créés les Dragons de la Garde, qui seront appelés « Dragons de l’Impératrice » en imitation du régiment de dragons de la Reine Louise de Prusse. Formé d’abord à 1 escadron, puis à 4 (200 hommes par escadron), le régiment est très largement recruté parmi les vélites des autres régiments de la Gard.

En 1807, lors de l’entrée de Napoléon en Pologne, est décidée la formation du régiment des Chevau-légers polonais, recrutés dans la noblesse. Les 4 escadrons ne recevront la lance qu’en 1809, après Wagram.

Quant au régiment de Chevau-légers de Berg, recruté par MURAU lors de son passage à la tête du grand-duché de BERG et CLEVES, et qui s’est distingué en Espagne, il est rattaché à la Garde fin 1808, puis dissous début 1809 et incorporé aux chasseurs à cheval de la Garde. Un autre régiment, celui des chasseurs à cheval de BERG, reçoit la lance en 1809 et est ensuite rattaché à la Garde.

En 1812, à la veille de l’entrée en Russie, la cavalerie de la Garde reçoit divers compléments :

Enfin, à chacun des 3 régiments de lanciers est attaché théoriquement un escadron de Tartares Lithuaniens (à 120 hommes) recruté parmi les nobles d’origine asiatique, établis dans le pays depuis plusieurs siècles. En pratique, seul l’escadron attaché au 3° lanciers aura un peu de consistance.

 RETOUR DE RUSSIE

Comme celle de la ligne, la cavalerie de la Garde est presque anéantie en Russie. Recrutés hâtivement, les régiments se reforment, mais on distingue maintenant au sein de plusieurs d’entre eux, des escadrons de Vieille Garde et des escadrons de Jeune Garde :

En outre, 3 régiments d’éclaireurs armés de la lance sont formés, en principe à 4 escadrons de 250 hommes, et rattachés, le premier aux grenadiers à cheval, le second aux dragons et le troisième aux lanciers polonais (les 2 premiers régiments d’éclaireurs sont d’ailleurs à recrutement français et le troisième à recrutement polonais). Leur nombre d’escadrons, et plus encore l’effectif par escadron, est cependant dans la pratique bien inférieur. Tous les éclaireurs font bien entendu partie de la Jeune Garde, sauf un demi escadron du 1° régiment, qui est de Vieille Garde.

A noter enfin, la création, fin 1813, de 4 régiments de Garde d’honneur, recrutés parmi les fils des familles nobles de France, de Belgique et d’Italie. Certains d’entre eux se comporteront remarquablement pendant la campagne de France ; d’autres connaîtront des difficultés de recrutement ou même un taux élevé de désertions...

 LES CENT-JOURS

La cavalerie de la Garde, organisée en escadrons d’environ 160 hommes, ne comprendra plus que :

 L’ARTILLERIE ET LE GENIE DE LA GARDE

 L’ARTILLERIE

A l’origine de la Garde, on trouve seulement une, puis deux compagnies d’artillerie à cheval.

En 1806, est formé le régiment d’artillerie à cheval de la Garde, à 3 escadrons de 2 compagnies. Plus 1 escadron de vélites. Le régiment est équipé pour l’essentiel de canons de 6 pris à l’ennemi.

En 1808, c’est le régiment d’artillerie à pied de la Garde qui est formé : d’abord à 6 compagnies, il passera à 9 en 1810 et jusqu’à 16 en 1813, les compagnies à partir de la 7° étant de Jeune Garde. Il est presque entièrement équipé de canons de 12. Quant au régiment d’artillerie à cheval, il est réduit à 2 escadrons en 1810.

En 1815, l’artillerie à pied comptera 6 compagnies de Vieille Garde et 1 compagnie de Jeune Garde, celle-ci étant organisée trop tard pour prendre part à la campagne de Belgique.

 LE TRAIN D’ARTILLERIE

En 1806, il comprend 1 bataillon à 6 compagnies, en avril 1809, il passe à 2 bataillons formant 12 compagnies. En février 1810, le régiment est refondu en 3 bataillons de 4 compagnies chacun, et en avril un 2° régiment est créé : chacun des 2 régiments à 2 bataillons de 4 compagnies chacun.

En 1815, le train d’artillerie de la Garde est à 1 escadron de 9 compagnies dont 1 de Jeune Garde.

 LE GENIE

La compagnie de sapeurs de la Garde est créée en juillet 1810 pour faire le service des pompes dans les palais impériaux. Elle est à 140 hommes.

En 1813, elle passe à 275, puis à 400 hommes, dont la moitié de Jeune Garde. En janvier 1814, le génie de la Garde est organisé en 1 bataillon à 4 compagnies, dont la première est de Vieille Garde.

 LA LEGION PORTUGAISE

Lors de la conquête du Portugal par Junot en 1807, environ 8 000 hommes de l'armée furent conservés et expédiés en France, où une Légion Portugaise fut formée en mai 1808. Commandée par le Marquis d'Alorna, la Légion comprenait

Tous ces corps étaient organisés à la française.

En 1809, les Portugais formaient une brigade ( 3 bataillons d'infanterie et 2 escadrons de chasseurs à cheval ) sous le général Carcome-Lego dans la division Grandjean du II° Corps (Oudinot ).

En 1811 la Légion fut réduite à 3 régiments d'infanterie, qui participèrent à la campagne de Russie :

 

 TROUPES ETRANGERES RENTREES DANS L’ ARMEE FRANCAISE

Il faut bien preciser que ces unitées furent recrutées dans les parties d’Italie intégrées à la France et ne font donc pas partie de l’ armée de l’Italie du Nord.

1 - La legion italique :

Elle comprenait 4 bataillons à 10 cies (dont 1 de grenadiers et 1 de chasseurs) 4 escadrons de chasseurs à cheval et 1 cie d’ artillerie. Ces troupes passèrent , après Marengo , sous le controle de la république Cisalpine puis revinrent dans l’ armée française lors de la disparition de cette république.

2 - Les troupes du Piedmont :

Les restes de l’ armée piédmontaise furent versés dans les troupes française à partir de 1801 de la manière suivante : la 1° demie brigade devint la 111° demie brigade française la 2° demie brigade devint la 112° demie brigade française puis en 1803 son1° bt passe à la 111° et son 2° bt à la 31° demie brigade. la 1° demie brigade légère passe à la 32° demie brigade de ligne Les hussards devinrent le 17° chasseur à cheval les dragons formèrent le 21° dragon français. Il est à noter l’ existance de 2 cies de vétérans jusqu’ en 1810.

3 - Legions piedmontaises :

Le 18 mai 1803 le 1° consul ordonne la creation de 4 legions ,à recruter parmis les anciens militaires français et piedmontais des département français d’ Italie. Chaque legion se composait comme suit : 5 bataillons d’ infanterie (dont 2 de légère) à 1cie de grenadiers et 4 cies du centre. 1 cie d’ artillerie. En realité 1 seule legion fut recutée sous le nom de legion piedmontaise puis legion du midi après juillet 1804. Une partie de cette legion fut envoyée à Saint Domingue et en Martinique ou elle fut incorporée au 82° de ligne. Le reste continuat son existance jusqu’ en aout 1811 ou ses effectifs squeletiques furent versés aux 11° et 31° légers. Les effectifs sont de 4000h à la creation , l’ equivalent de 2 bts en 1805 et 1 seul en 1808.

4 - Les tirailleurs du Pô :

C’est en 1803 que s’ organise (à Cette) le bataillon des tirailleurs du Pô , suivant le modèle de l’ infanterie légère française. En fin 1811 le bataillon est incorporé au 11° léger.

5 - Les troupes d’Etrurie et de Toscane :

L’ infanterie de ces états passa au 113° de ligne en octobre 1807. La cavalerie , principalement constituée de dragons fut envoyée au portugal en 1807 et plus tard au siège de Geronna. Ce qui restait de ces troupe constituat les dragons toscans puis en mai 1808 le 28° chasseur à cheval français.

6 - Le regiment de méditérannée :

Ce régiment est constitué par les réfractaires des département français d’ Italie. Il devient en 1812 le 35° léger.Son organisation est «à la française ».

 

 DIVISION DES ILES IONNIENNES

Cette division occupat les iles Ioniennes de 1807 à 1814 , elle etait composée de troupes française et indigènes (greques et corfiotes).

1 - Les troupes françaises :

Elles se composaient de 2 régiments d’ infanterie le 14° léger et le 6° de ligne (organisation et effectifs " à la française " ).

2 - Les troupes indigènes :

Le régiment albanais fut crée en 1807 puis reorganisé en 1809 il se composait de 6 bataillons à 6 cies dont une d’ élite.

L’ escadron des chasseurs à cheval ionniens est créé le 27 novembre 1807 et licencié en 1814 son organisation de même que ses effectifs sont " à la française ".

L’ artillerie septinsulaire comprenait 2 compagnies

Les vétérans et les gendarmes furent créés eux aussi en 1807 a l’ effectif d’ une cie de chaque.

Les chasseurs d’ orient furent eux créés en 1802 avec les restes des legions greques de l’ armée d’ egypte. Ils rejoignirent les iles ioniennes en1809 après avoir fait la campagne contre l’ autriche sous les ordres du général Molitor. L’ effectif de ce bataillon est trés faible 309h à sa création , 203 en 1810 , 104 en 1812 et 35 en 1813.Malgrés celà il y eut toujours des chasseurs et des carabiniers. Il est à noter que le taux d’ officiers est prèsque de 1 par soldat.

Voici donc la composition de cette division tres particulière , le manque de figurines pour faire le regiment albanais empèche de la constituer mais un artiste de la modification de figurine doit pouvoir s’ en sortir.

English Version

 The Portuguese Legion

When Junot conquered Portugal in 1807, about eight thousand of its soldiers were sent to France, where a Portuguese Legion was formed in May of 1808. Commanded by the Marquis d'Aloma, the legion included

All these units were organized in the French manner.

In 1809 the Portuguese formed a brigade (three infantry battalions and two squadrons of mounted chasseurs) under General Carcome-Lego in the division Grandjean of the II Corps (Oudinot).

In 1811 the legion was reduced to three infantry regiments which took part in the Russian campaign:

 

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